Bibliographie de Louis Rivière
Louis Rivière fait partie des 12 prisonniers saint-gironnais qui ont réussi à s'échapper des différents camps d'incarcération nazis disséminés sur tout le territoire allemand.
Retrouvez ci-après un résumé des livres qu'il a écrits et qui sont en vente à la boutique du musée :
Contact, 1939-1940.C'est le récit autobiographique d'un jeune enseignant de 25 ans, bientôt papa, qu'un jour du mois d'Août 1939, l'ordre de mobilisation générale et la déclaration de guerre arrachât au bonheur et à ses illusions. Contact, le titre du livre en dit long sur la suite des évènements qu'il relate dans ses moindres détails, de la déclaration de guerre à la captivité...
Oui, ce fut un contact douloureux avec la réalité et l'absurdité d'un conflit auquel nos états-majors obsolètes autant que la naïveté de nos politiques avaient mal préparé notre armée qui fut très vite débordée par une force nettement supérieure en hommes et en matériel. Le moral même y fit bientôt cruellement défaut...
Au fil des pages vous découvrirez le quotidien du soldat, reflétant intimement l'absurdité d'une guerre faite de peurs, d'angoisses, d'héroïsme ou de lâcheté, avec son lot infini de blessures et de souffrances dont la mort est souvent l'aboutissement autant pour les militaires que pour les civils de tous âges. Vous y devinerez, par la même occasion la précarité de la vie humaine et l'importance du facteur chance, indispensable pour y survivre. Quant à l'incapacité avérée de certains gradés, source de morts bien inutiles, elle vous apparaîtra des plus flagrantes...
Puisse ce livre être matière à réflexion pour les jeunes générations en même temps qu'une prise de conscience du calvaire subit par leurs parents ou grands-parents face à l'infernale machine de guerre nazie. Pour que la mémoire ne s'estompe pas...
Stalag, 1940-1943.Stalag est la suite logique de Contact qui se terminait au moment de la capture d'un régiment français encerclé par les troupes hitlériennes. Faits prisonniers, ils vont être transférés dans des wagons à bestiaux vers des camps en Allemagne ou en Pologne.
L'auteur fit partie d'un groupe de captifs envoyés en Allemagne de l'Est, à la frontière polonaise dans la région de Fürstengerg sur Oder, au Stalag III B .
Il raconte au quotidien la vie en captivité de prisonniers français affectés dans des commandos agricoles ou forestiers, en proie aux privations, aux rigueurs climatiques, aux épidémies.
Au travers d'anecdotes parfois graves, souvent croustillantes, de faits divers plus ou moins tragiques, il dépeint l'univers carcéral allemand de l'intérieur, où les plus admirables qualités humaines côtoyèrent parfois la vilenie ou la bassesse... selon...
Il y fait état des différents comportements humains, des rapports entre les gardiens et les prisonniers, des prisonniers entre eux, des contacts avec la population et de certaines liaisons, qui malgré les sanctions dissuasives se nouaient avec des femmes allemandes.
Sont mentionnés également les relations entre divers groupes ethniques très différents tels Polonais, Serbes, Russes, Juifs, Anglais ou autres Hongrois et nous fait part de l'appréciation personnelle qu'il porte par expérience à leur égard. Étonnant... !
Évasion... ! Au-delà du mot enchanteur et de l'idée fixe, ce fut elle qui permit de survivre en entretenant l'espoir et le moral, et si pour beaucoup elle ne fut qu'un mirage inconsistant, l'auteur, quant à lui, la réussit à sa troisième tentative, au prix de mille difficultés et avec une chance incroyable. Récit...
https://sites.google.com/site/stalag3b
Victoire, 1944-1945. La défaite nazie s'amplifie, la reddition est proche...
Une fois la France libérée, le Ministère des Armées appelle des volontaires pour aider au rapatriement de certains de leurs camarades encore prisonniers en Allemagne.
Le livre retrace, au delà de quelques escarmouches guerrières, l'épopée de ces "rappelés volontaires" qui firent avec l'armée d'occupation alliée la reconquête du Rhin au Danube en passant par Baden-Baden, la Forêt Noire, Rastad ou Tubingen... d'un pays matériellement et moralement très affaibli.
L'auteur y développe une étude de caractères et une comparaison de mentalités d'un peuple passé trop vite de l'état de bourreau à celui de victime, de la condition de conquérant à celle d'asservi... Sombre et surprenant constat !
Chemins interdits, 1940-1944. Bien que n'en faisant pas partie, ce livre peut être rattaché au chapitre III :
L'auteur nous transporte tout au long de ce récit à travers la période sombre de l'occupation allemande, plus renforcée en Couserans, eu égard à sa situation géographique, qui le destinait avantageusement à un lieu de passage privilégié avec l'Espagne.
Le livre, Chemins interdits, précisément, relate l'aventure périlleuse et mouvementée d'un passage à travers la montagne ariégeoise d'officiers français voulant rejoindre les Forces Françaises Libres d'Afrique du Nord. Il est un vibrant hommage à tous les passeurs pyrénéens, dont le courage et l'abnégation, l'habileté autant que la connaissance du terrain, permirent à de nombreux soldats ou civils d'échapper aux griffes des nazis...
Traqués sans relâche, dénoncés, arrêtés, torturés, fusillés, ou déportés, ils payèrent un lourd tribut à la liberté, et, même si parfois se glissèrent en leur sein quelque personnage indélicat ou cupide, ils forcèrent incontestablement l'admiration et le respect de tous...
Refus en Couserans, 1943-1944.On aborde dans ce livre l'histoire locale de l'occupation allemande dans sa phase terminale 1943-1944, et plus précisément celle de la Résistance ariégeoise avec ses martyrs et ses héros, dont est faite ici l'évocation douloureuse de leur arrestation et de leur exécution parfois, comme aussi souvent celle de leur dénonciation.
Les collaborateurs et les miliciens ont pris une part prépondérante à cette activité délétère dont ils eurent pour certains, à assumer durement à la Libération, l'entière responsabilité, les autres ayant disparu ou changé de camp au dernier moment...
L'on y découvre aussi au fil des pages, la vie des maquis autour de Saint-Girons, l'organisation des réseaux de renseignements avec Londres, les passages clandestins vers l'Espagne...
Ce furent ces mêmes maquisards, qui avec les guérilleros espagnols harcelèrent les troupes allemandes durant la débâcle de 1944 et participèrent activement à la Libération du Couserans dont la phase la plus cruciale fut celle de Saint-Girons.
Il y est fait état de la barbarie et de la cruauté nazies dans la destruction des villages martyrs de Marsoulas et de Rimont... durant leur retraite précipitée.
Période confuse, troublée où l'euphorie de la victoire permit tous les excès et où parfois même, les collaborateurs d'hier se firent les résistants d'aujourd'hui... !