Les passeurs
L'occupation de la zone libre, les rafles et les arrestations de juifs, l'obligation de partir travailler en Allemagne, ainsi que le nombre d'aviateurs alliés abattus sur notre territoire engendrent l'accroissement des tentatives d'évasion et de passage à travers la chaîne des Pyrénées.
Dans ces conditions, les risques d'être interceptés augmentent pour évadés et passeurs. Les passages habituels sont abandonnés pour des voies de plus en plus escarpées et dangereuses : certains y laisseront leur vie. Malgré quelques défaillances dues à des personnages peu scrupuleux, les passeurs pyrénéens permettront à près de 33 000 personnes de gagner l'Espagne.
Plus de la moitié de ces guides (1000 environ) paiera un lourd tribut : blessés, accidents mortels en montagne, tués en mission, fusillés, déportés et morts en déportation.
Stèle à la mémoire du passeur Louis Barrau (Col de l'Artigues, Sentenac d'Oust)
Les passeurs du Couserans permettront ainsi le passage d'un minimum de 2 660 personnes.
Plusieurs familles de passeurs de cette région furent décimées, payant le prix de leur engagement pour la résistance (parmi elles, les familles Barrau, Cazalé, Pujol...).
Tous permirent le bon fonctionnement des réseaux de la résistance par l'acheminement de personnes et de renseignements par-delà nos montagnes.